James Joseph Brown (né le 3 mai 1933 à Barnwell en Caroline du Sud, et mort le 25 décembre 2006 à Atlanta, en Géorgie), alias The Godfather of Soul ou the hardest working man in show business, était un chanteur, danseur et producteur américain. Initiateur du funk, il a eu une très grande influence sur la soul, le rhythm and blues, et le gospel. James Brown est reconnu comme l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du 20ème siècle et fut renommé pour ses performances scéniques.
Il existe une polémique autour de la date de naissance de James Brown. Bien qu'il prétende être né en 1933 à Barnwell (Caroline du sud), certains pensent qu'il serait né en réalité en 1928. Il aurait menti sur son âge par coquetterie. Quoi qu'il en soit, ses parents déménagent peu de temps après sa naissance, à Augusta (Géorgie), et sa mère l'abandonne. Il sera confié à sa tante.
La famille étant pauvre, le jeune James les aide en ramassant du coton chez les propriétaires environnants ou en cirant les chaussures dans le centre-ville. À cette même époque il commence à se produire dans les salles de danse de la région d'Augusta, mais il tombe petit à petit dans la délinquance. À 16 ans, il commet une attaque à main armée pour laquelle il est condamné dans un centre de détention juvénile. Trois ans plus tard, sa peine est allégée et il est relâché à la condition de ne pas retourner à Augusta et de trouver un emploi.
Lors d'un match de baseball opposant l'équipe de la prison et une autre, il rencontre un autre chanteur, Bobby Byrd, dont la famille l'aidera à sortir de prison. Il intègre son groupe de rhythm and blues Avon, dont le style évolue et qui sera rapidement renommé The Famous Flames puis James Brown with The Famous Flames. Le groupe se produit principalement dans le sud des États-Unis puis connaît le succès en 1956 avec le hit "Please, Please, Please" qui s'écoulera à 1 million d'exemplaires.
Malgré ce premier single à grand succès, les neuf qui suivirent furent tous des échecs et le producteur du groupe était prêt à rompre leur contrat… ce qui n'arriva pas puisque le single suivant, Try Me (1958), se plaça directement numéro 1 des titres R&B. Ce nouveau hit fut suivi d'autres succès, I'll Go Crazy (1959) et Bewildered (1960).
Night Train (1961) est considéré aujourd'hui comme le premier album caractéristique de James Brown, avec un son instrumental, un rythme très présent et une rapidité qui marqua profondément dès sa sortie. La majorité des chansons du groupe depuis les débuts étant écrites ou co-écrites par James et son charisme surpassant tout, il s'imposa naturellement au point que les autres membres du groupe devinrent simples accompagnateurs du chanteur.
Vers la gloire [modifier]
Alors que la plupart des succès du début de carrière de James Brown dans les États du nord et dans les TopTen sont des titres rhythm’n & blues, lui-même et les Flames ne rencontraient pas la notoriété nationale avant la parution du disque en public Live At Apollo (spectacle réalisé en autoproduction en 1963). Brown poursuit ce succès avec une série de 45 tours qui, comme le travail d'Allen Toussaint, pose les bases du style funk. La parution en 1964 de Out of sight ainsi que Night train ont servi de fondation au nouveau son de James Brown. Ces arrangements bruts et sans fioritures, les cuivres et la batterie occupant le centre du mix stéréo, et le chant de Brown ajoutant encore a la pulsation rythmique de l’ensemble.
Papa's Got A Brand New Bag et I Got You (I Feel Good), tous deux sortis en 1965, furent des numéros 1 dans les classements R&B, demeurant les meilleures ventes dans les magasins noirs pour tout un mois, devenant par la même les premiers Top 10 de sa carrière. Chacun de ces deux titres est considéré de nos jours comme des titres phares et représente le plus important travail de la seconde période de sa discographie.
Brown aime faire des ajustements créatifs dans ses chansons pour plus de succès. Il a notamment accéléré le tempo de Papa's Got a Brand New Bag afin de le rendre plus intense et commercial. Cold Sweat (1967) fut considéré comme une démarcation au niveau des paroles et un potentiel de succès plus élevé. Les critiques musicales y voyant un point d'orgue de la musique des années 60. Mélangé avec ses fameux titres rythmés de la décennie, il faut également compter avec les ballades telles que It's a Man's, Man's, Man's World (1965), ainsi que quelques titres assez Broadway.
Les années 60 : « Ain't It Funky Now » [modifier]
JB employa des musiciens et des arrangeurs issus du jazz, mais en tant que leader et auteur, il privilégia la simplicité du rythme RnB à la complexité et la précision du jazz. Le groupe inclut le trompettiste Lewis Hamlin, le saxophoniste Alfred « Pee Wee » Ellis, le guitariste Jimmy Nolen (qui imposa des riffs simples pour chaque chanson) et le saxophoniste Maceo Parker.
D'autres formations temporaires ont inclus le chanteur Bobby Byrd, le batteur John « Jobo » Starks, Clyde Stubblefield, Melvin Parker (frère de Maceo), le saxophoniste St. Clair Pinckney, le trombone Fred Wesley, et le guitariste Alphonso Kellum.
À la fin des années 60, Brown redéfinit encore son style avec I Got the Feelin, Licking Stick-Licking Stick (1968) et Funky Drummer (1969). Dans ces titres, il abandonne le chant traditionnel pour une approche plus rythmique calquée sur la musique (donc très rarement mélodique).
Régulièrement apparaissent des parties parlées, directement au public, à la façon des rappeurs (avant l'heure). Il introduit aussi beaucoup de ruptures de rythmes et de breaks, il déstructure.
Ses chansons se politisent aussi, constituent une critique de la société, revendiquent, les meilleurs exemples étant Say It Loud (I'm Black and I'm Proud) (1968) et I Don't Want Nobody to Give Me Nothing (Open Up the Door I'll Get It Myself) 1970).
Ce nouveau style, le funk, influence beaucoup d'artistes comme Sly and The Family Stone, The Temptations, toute la Motown, jusqu'aux nouvelles générations, dont Michael Jackson ou Prince. James Brown est aussi l'artiste le plus samplé, que ce soit par des DJ ou d'autres artistes.
Les années 70: The JB's [modifier]
En 1970, la majorité des membres du groupe de James Brown l'ont quitté pour de meilleures opportunités. Il crée donc un nouveau groupe avec Bobby Byrd incluant le bassiste Bootsy Collins, le guitariste Catfish Collins, le tromboniste Fred Wesley. Ce nouveau groupe fut baptisé The JB's et fit ses armes avec le titre « Get Up (CENSURE Machine) ».
Dans le désir de rester, Brown achète des stations de radio et crée son propre label chez Polydor, People, dans lequel il produira aussi certains de ses amis (dont Bobby Byrd, Lyn Collins, Myra Barnes, et Hank Ballard). Il s'est beaucoup investi dans les albums qu'il a produits, si bien qu'on reconnaît systématiquement son style derrière cette musique.
Ses productions personnelles à cette époque résument les innovations musicales des 20 années précédentes ; c'est l'époque de The Payback (1973), Papa Don't Take No Mess (1974), Funky President (1975), Get Up Offa That Thing (1976),… En 1973 il signe aussi la bande originale du film blaxploitation Black Caesar.
Miles Davis et d'autres musiciens de jazz citent alors James Brown comme une influence majeure sur leurs styles.
Les années 80 [modifier]
James Brown après son arrestation en décembre 1988 pour possession de stupéfiants et divers délitsÀ la fin des années 70, Mr Dynamite a déjà définitivement assis son statut de star. Son groupe se sépare encore, chacun ayant ses propres ambitions (comme Bootsy Collins).
C'est alors l'avènement du disco, et le chanteur, qui avait anticipé le mouvement y participe un peu (dès 1976 certains titres sonnent disco !). L'autre musique dont il est certainement l'initiateur est le rap. Beaucoup contredisent ce fait ; mais on remarque dans certains albums comme I'm real que James Brown fait une musique beaucoup plus ressemblante au rap qu'au genre funk. C'est toutefois un rap très influencé par ses racines qui sont le funk. James Brown déclara dans une revue, au tournant du siècle : « tu écoutes le rap ? Eh bien 90 % du rap, c'est ma musique ». En effet, on remarque que tous les mix des rappeurs reprennent plus de 20 morceaux du godfather afin de produire des sons ou des effets caractéristiques de cette musique. M.C Hammer s'est beaucoup inspiré de James Brown, à la fois au niveau de la danse et au niveau de la musique. Il est venu chanter lors des funérailles du chanteur pour honorer son nom.
À partir de cette période, il est beaucoup moins prolifique et actif. Notons toutefois ce fabuleux concert à l'Apollo en 1983 durant lequel James Brown invite sur scène ses « successeurs » Michael Jackson et Prince qui faisaient partie des spectateurs. Jackson réalise alors des pas de danse rapides et précis plus proches du style de Brown que du sien, ainsi que son célèbre pas de danse le Moonwalk. Prince monte également sur scène pour jouer de la guitare et danser, lui aussi fera honneur à James Brown en exécutant le trick avec le micro caractéristique celui-ci. Le public est conquis.
Il adopte un style musical plus grand public, il obtient un rôle de prêtre déjanté dans le film The Blues Brothers et il interprète la bande originale. Il apparaît également dans Rocky IV avec le titre Living in America (1985). Il collabore aussi avec des groupes hip hop (Static en 1988). Il enregistre aussi en duo avec le rappeur Afrika Bambaataa, Unity en 1984. Selon Afrika Bambaataa, fondateur de la Zulu Nation, James Brown aurait à l'époque voulu se rapprocher du mouvement hip-hop, mais Afrika Bambaataa a voulu l'écarter un peu en considérant qu'il lui a ainsi permis de « rester une star du funk ».[non neutre][1]
Fin de carrière [modifier]
À partir de la fin des années 80, malgré un réel retour en haut des charts, the godfather of soul est beaucoup moins prolifique et se fait surtout remarquer pour ses problèmes judiciaires.
En 1988, il est arrêté pour excès de vitesse puis emprisonné pour détention d'armes et consommation de PCP. Il est condamné à 6 ans de prison (peine commuée en 3 ans, il sort en 1991).
En 2003, il fait un duo avec Michael Jackson.
Jusqu'à sa mort, il alterne entre périodes de désintoxication, arrestations pour possession de drogue, et autres arrestations pour violences conjugales… Mais aussi périodes où il continue à enregistrer et à se produire à travers le monde.
En 2005, il chante en duo sur une chanson avec les Black Eyed Peas sur leur dernier album Monkey Business intitulée They don't want music. On reconnaît bien son style jazz rétro mélangé au rythme plus moderne des B.E.P.
Décès de James Brown et bataille judiciaire [modifier]
Décès [modifier]
Le 23 décembre 2006 , James Brown, malade, s'est rendu avec quelques heures de retard à un rendez-vous chez son dentiste à Atlanta (Géorgie) pour une implantation dentaire. Durant cette visite, le dentiste de James Brown s'est aperçu que le chanteur semblait « en mauvaise santé et très fatigué ». Plutôt que de réaliser l'implantation dentaire, le dentiste a conseillé à James Brown de consulter un médecin concernant son état de santé.
Le dimanche 24 décembre, il est admis à l'Emory Crawford Long Hospital d'Atlanta où les médecins diagnostiquent une pneumonie. Selon Charles Bobbit, manager et ami personnel du chanteur depuis de longues années, James Brown souffrait de sévères quintes de toux depuis qu'il était revenu d'un voyage en Europe en novembre 2006.
Bien que James Brown ait dû annuler des concerts imminents à Waterbury (Connecticut) et Englewood (New Jersey), le chanteur espérait que les médecins le laisseraient quitter l'hôpital à temps pour des concerts prévus lors du passage à l'année 2007. En effet, il était prévu qu'il chante au Count Basie Theatre (New Jersey) et au club de blues de B.B. King à New York. Il devait aussi chanter une chanson en direct sur la chaîne de télévision CNN. Au lieu de cela, Brown est resté hospitalisé et son état de santé s'est fortement dégradé tout au long de la journée.
Le 25 décembre 2006, James Brown décède à 1h45 (heure locale) d'une insuffisance cardiaque congestive, à l'âge de 73 ans, causée par une complication de sa pneumonie.
Une photo deux jours avant sa mort :
James BROWN
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