Un même morceau peut très bien, en théorie pure, se jouer dans différentes tonalités, plus aigu ou plus grave, selon les envies ou les besoins de chacun ; rien ne s'y oppose. Accessoirement, il se trouve pourtant que chaque tonalité a une "couleur" auditive (si,si !) ; et, dans la pratique, vous verrez que certains morceaux semblent bien moins chouettes selon la tonalité choisie ; parfois ils en deviennent même complètement "plats" (Essayez par exemple de jouer en Ré ou en Sib un blues qui est d'origine en Mi ?)
Souvent le critère principal de choix réside dans les possibilités techniques de l'instrument (un trombone aura d'autres préférences de ton qu'une guitare, même si tous les instruments peuvent et doivent pouvoir jouer dans une tonalité imposée) ou dans les possibilités de la voix à laquelle le morceau est destiné (les femmes chanteuses auront bien naturellement d'autres tonalités préférées que les hommes).
Pour résumer, la tonalité = la gamme que le morceau va utiliser, c'est à dire, tout simplement, la hauteur (instruments/voix plus ou moins aigus/graves) d'exécution du morceau.
Un morceau en tonalité de "La" sera bien sûr plus aigu que le même morceau en tonalité de "Mi" (celui en-dessous, bien sûr) par exemple. [Attention : le nom de la tonalité ne donne pas forcément le nom de la note de départ ! ]
La tonalité précise également si le morceau est "majeur" ou "mineur". Par tradition, on précise uniquement quand une gamme ou un accord sont "mineurs" ; si rien n'est précisé, on sous-entend toujours "majeur".
Contrairement à ce que l'on peut penser, un morceau en tonalité de Do commence certes assez souvent par un accord de Do mais il peut très bien aussi commencer, eh oui, par un accord de Sol, de Rém, etc.
En théorie pure, la tonalité se définit par l'armature de la partition, donc le nombre de "#" ou de "b" imposés "à la clé".
