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Nos Scorpions, toujours prêts à servir les bonnes causes depuis le Moscow Music Peace Festival, enregistrent la chanson White Dove comme bonus track du Live Bites et comme single. Les droits de ce titre sont reversés à l'UNICEF pour aider les enfants du Rwanda.
Pendant cette période de la Chute du Communisme, Scorpions a touché le firmament et est devenu une icône mondiale. Klaus et Co se sont assis sur le trône du heavy-metal. Mais il est difficile de rester roi. Le Live Bites est une fin de chapitre pas vraiment à la hauteur, hélas annonciatrice de difficultés à venir...

  

● 1992 : Scorpions est devenu tellement énorme que son aura dépasse le seul monde du heavy-metal, et la popularité de Wind of Change commence à lui porter préjudice, car le grand public, trompé comme souvent par les médias mainstream, réduit nos rockers à des “faiseurs de ballades”. Image renforcée par la sortie cette année-là d’une compile de ballades baptisée Still Loving You. Dans le même temps, autre revers de la médaille du succès, le fisc allemand s’intéresse de près aux gains du groupe, et il découvre que d’importantes sommes n’ont pas été déclarées. Après enquête, cette malversation serait l’œuvre du comptable engagé par le groupe, qui est aussitôt viré. Francis qui, au début du groupe, en gérait tout le côté business, et qui avait continué de s’en occuper avec le comptable, annonce qu’il quitte Scorpions. Le line-up mythique du groupe est brisé, et de peu glorieuse façon : un procès, long et pénible.

L’absence de Francis empêche le groupe de se produire à Wembley, à l’occasion du célèbre concert en hommage à Freddy Mercury, le défunt chanteur de Queen, mort du SIDA. Un concert réunissant nombre d’artistes rock et hard, comme Metallica et Guns & Roses. Rudolf et Klaus y font une apparition, mais aucun morceau n’y est joué...

●- 1993-1994 : Renforcé par Ralph Rickiermann, un bassiste déniché par Herman, que le groupe se lance dans l’enregistrement de son nouvel album, Face the Heat (“Face au Feu”). Un disque de nouveau enregistré outre-Atlantique, au Canada cette fois, sous la houlette du producteur Bruce Fairbairn (AC/DC, Aerosmith, ... ).


















Excédés par leurs problèmes avec le fisc et déchirés suite au départ de Francis, les Scorpions nous pondent une œuvre plus sombre, plus âpre, dotée de morceaux puissants et heavy. La meilleure façon de prendre à contre-pied ceux qui les ont trop vite catalogués comme machine à ballade à cause de Wind of Change. Sorti le 14 septembre 1993, l’album est hélas desservi par un son trop américain, correspondant mal aux standards Scorpions. Ce qui l’empêche de percer auprès des fans de base, à qui il était pourtant adressé. La France, qui a commencé son processus d’autodestruction culturelle, ne diffuse pas le 1er single Alien Nation (à part des extraits sur Arte). Les chiffres de vente sont moins bons que le précédent album.

Dans le cadre de la promotion de Face the Heat, Scorpions est amené à faire deux émissions de télé en France, au cours desquelles il interprète Under the Same Sun. Lors de la première, le Téléthon 93, on apprend qu’il serait “le groupe préféré de François de Closet” ^^. La deuxième émission, celle du nouvel an 94 sur TF1 animée par Dorothée, reste de sinistre mémoire. Elle les grillera pour longtemps auprès des métalleux français. Pour l’anecdote, lorsque Rudolf et Co l’ont enregistrée, ils ont reçu tout de suite après la visite de leur ami Philippe Manœuvre. Il leur a expliqué que c’était la pire chose à faire en France que de passer dans cette émission. Le groupe a alors contacté son management pour faire couper leur passage au montage, mais cela leur a été refusé, au motif que l’argent de TF1 était déjà arrivé dans les caisses... Le début d’une longue série de problèmes de management.

S’il y a une chose que les Scorpions savent toujours faire comme personne, c’est donner des concerts de feu. La tournée Face The Heat s’étend sur deux années, et ils réservent une surprise à cette occasion : le retour de Michael Schenker à leurs côtés, en tant que simple invité toutefois, sur certains titres. A Bercy, ils prennent Sepultura comme première partie, histoire de tordre le coup à cette image de groupe à ballades que Still Loving You leur a donnée dans notre pays. Mais le mal est fait, Scorpions n’est plus sur le trône.


● 1995 : Pour clore ce chapitre mouvementé de leur carrière, les Allemands sortent leur troisième album live : le Live Bites. Le titre de l’album est un nouveau jeu de mot : en anglais un “suçon” se dit “love bite”, littéralement une “morsure d’amour”. Là, ce que Scorpions propose, c’est pas des morsures de love, mais des “Morsures de Live”. En fait, il ne s’agit pas d’un live préparé et peaufiné comme l’étaient le World Wide Live et Tokyo Tapes ; le disque leur sert à mettre un terme à leur contrat avec Polygram (futur Universal) et à occuper le terrain. On s’en rend compte au niveau du choix décousu et peu judicieux des titres qui y figurent. Les ventes de l’album s’en ressentent ; il se fait même battre par la compile de l’Âge d’Or Deadly Sting, malignement sortie par EMI leur ancien label au même moment.